Histoire Des restes d'une villa romaine ont été découverts avant 1914. Rattaché au bailliage de Landser, le village fut inféodé successivement aux nobles de Steinbrunn, à Frédéric de Teck, à Henri de Masevaux (1366), aux nobles de Staufen (1449) puis à Henneman de Reinach (1478). Jacques fonda en 1538 la branche des Reinach-Steinbrunn qui s'éteignit en 1838. Elle a compté parmi ses membres des figures prestigieuses comme Jean Nicolas, bailli d'Altkirch, Philippe Gaspard Antoine, chanoine d'Eichstätt (1711), l'évêque de Bâle Jacques Sigismond (1737-1743) et plusieurs grands maîtres de l'ordre Teutonique. Les Reinach construisirent deux châteaux au village dont un avec une chapelle dédiée à saint Sigismond disparu après la Révolution. Le second, un imposant bâtiment en pierre, est encore visible à droite, juste avant d'arriver à l'église. Il a été transformé en maison communale et porte la date de 1689 sur une poutre en bois de la cave, ainsi que celle de 1764 sur un cadran solaire. Une communauté juive forte de 30 membres en 1804 possédait à Steinbrunn-le-Haut une synagogue et une école au XIXe siècle. |
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Cimetière
A l'entrée du cimetière,
à gauche, contre le mur d'un petit oratoire, on admirera
une belle pierre tombale. Elle présente les armoiries des
ascendants de Jacques Sigismond de Reinach-Steinbrunn (1539-1599),
bailli des Habsbourg à la régence d'Ensisheim, maire
de Fribourg-en-Brisgau, et de son épouse, Marguerite Krebs
de Mulheim, décédée en 1580. Les enfants
issus du couple étaient sans doute enterrés devant
cette dalle du début du XVIIe siècle. De haut en
bas, et de gauche à droite : Reinach, Krebs de Mulheim,
Zorn de Bulach, Degelin de Wangen, Payer de Hagenwyl, Falkenstein,
d'Andlau, Pforr. Entre les deux écussons du haut, on distingue
une épée et une masse d'arme avec un bar et un faucon.
Il s'agit de l'insigne d'une société de tournois
qui rappelle que les Reinach appartenaient à la très
ancienne chevalerie.
Contre l'autre mur de l'oratoire, est fixée une pierre
imposante qui montre un cerf rampant, les armes de la famille
chevaleresque de Hirtzbach dont l'existence est attestée
de 1274 à 1477. Sa branche cadette, les Jungen, avait acheté
des biens à Steinbrunn vers le milieu du XIVe siècle.
Sur le mur latéral de la nef, on voit un cadran solaire
daté de 1866, entourant la sculpture d'un ange.
Eglise
En entrant dans l'église dédiée à
saint Maurice, on est surpris par une asymétrie très
prononcée entre le choeur et la nef due à un agrandissement
de cette dernière sur la droite.
Le mobilier de style baroque comprend, de part et d'autre de la
porte latérale, les sculptures des saints Pierre et Paul
faisant face à un groupe de la Crucifixion : le Christ
en croix flanqué de la Vierge et de Marie-Madeleine. Les
autels latéraux sont ornés, de gauche à droite,
des statues de saint Joseph, de saint Nicolas, d'un saint évêque,
d'une Vierge à l'Enfant et de saint Antoine de Padoue.
Le
choeur de style gothique est surmonté du clocher à
toit en bâtière. Le maître-autel avec son beau
tabernacle date de 1687. Mais on admirera surtout, sur la droite,
un très beau retable provenant, d'après la tradition,
de la chapelle Saint-Sigismond du château des Reinach. Daté
de 1530, il présente des scènes de la vie de la
Vierge, inspirées de l'oeuvre d'Albrecht Durer : au centre,
la Dormition, à gauche la Visite à Elisabeth et
la Nativité, à droite l'Adoration des mages et Jésus
au Temple. A côté, un très beau baptistère
en pierre, de 1626, fermé par un couvercle en bois orné
des statuettes de saint Jean baptisant le Christ dans le Jourdain.
A la sortie de l'église, on remarquera les deux colonnes
qui
supportent l'auvent. Elles remontent peut-être à
l'époque romaine.
Au fond du cimetière, sont implantées sept bornes
armoriées du XVIe siècle dont certaines avec le
lion des Reinach.