Histoire
L'ancienne voie romaine que menait
de Larga (Friesen-Largirtzen) à Cambete
(Kembs) passait à proximité de Rantzwiller.
L'archéologue mulhousien Roger Schweitzer y a fait en
1963-1964 de nombreuses découvertes des époques
néolithiques, de l'âge du bronze et de l'âge
du fer. Il y a également mis à jour des éléments
d'un petit établissement agricole du 1er siècle
aux lieux-dits "Groth" et "Am Ziegelfeld".
Ancienne borne de "Rantzweiler" |
Au crépuscule du 11ème siècle,
d'après un document du prieuré Saint Alban de Bâle,
le village s'appelait "Ranteswihr". Ce nom faisait
allusion à une occupation alémanique après
une migration.
Au moyen-âge, la localité est dominée par
un château, vraisemblablement construit en bois, au 11ème
ou 12ème siècle, dont il reste une importante élévation
de terrain - en fait une motte castrale- au sommet du Lerchenberg.
Une famille avait adopté le nom du village, mais elle
disparut rapidement.
Plusieurs institutions religieuses à Bâle, telles
que le couvent de Klingental et l'hôpital de Mulhouse se
partageaient les biens, les revenus et des droits à Rantzwiller,
avec les nobles de Reinach et les Truchsess de Wolhausen.
Territorialement, le village appartenait à la Seigneurie
autrichienne de Landser, dont il partageait les vicissitudes
jusqu'à la Révolution de 1789. Ainsi la localité
partagea le sort du Sundgau autrichien et fut rattaché,
comme lui, à la Couronne de France en 1648. |
Eglise
De l'ancienne église Saint-Georges,
citée dès le XIIIe siècle, ne subsiste que
la partie inférieure du clocher-porche. Le haut était
couronné d'un toit en bâtière, remplacé
en 1893 par une flèche. La nef et le choeur sont de 1855.
A l'entrée, le socle du baptistère porte la date
de 1616.
Le mobilier présente un ensemble homogène du XIXe
siècle, avec un orgue Verschneider de 1868. La toile du
maître-autel figure saint Georges, le patron de la paroisse;
celles des autels latéraux, saint Sébastien et
Notre Dame de l'Assomption.
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Habitat
Remarquer la maison au numéro
50, à gauche, avec son four à pain et l'inscription
latine, de 1680, « sit nomen domini benedictum ex hoc,
nunc e usque in secula » (que le nom de Dieu soit béni,
aujourd'hui, à jamais et dans les siècles). A 50 mètres, derrière
l'église, se cache une belle petite demeure avec fenêtres
à meneaux.
Avant le virage, remarquer les maisons numéros 18, datant
de 1607 avec fenêtres et portail Renaissance, et 25, datée
de 1603 avec porte du même style.
Rantzwiller fête la quetsche le deuxième
dimanche de septembre.
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